Blog di FORMAZIONE PERMANENTE MISSIONARIA – Uno sguardo missionario sulla Vita, il Mondo e la Chiesa MISSIONARY ONGOING FORMATION – A missionary look on the life of the world and the church
Conversion, le mot est fort. Plus que celui de réforme. Dans son important discours sur la synodalité, le pape François a appelé à une « conversion de la papauté ». S’agit-il de supprimer la papauté ? Non. Mais de remettre le pape à sa juste place, de baptisé entre les baptisés, évêque parmi les évêques, au milieu, donc du peuple de Dieu, et non au-dessus.
Le pape est celui qui garantit l’unité, et s’efforce de discerner, à travers l’écoute du peuple et des évêques. Mais il n’est pas celui qui doit diriger seul l’Église, en monarque absolu.
Pyramide inversée
Cela passe par ce que le pape François appelle une « Église synodale », c’est-à-dire qui écoute les fidèles, du bas en haut de la hiérarchie, une Église décentralisée, où le pape à Rome ne concentre pas tous les pouvoirs, une Église enfin, en forme de pyramide inversée : le pape ? Il n’est pas au-dessus, mais en dessous, « au service » de l’unité de l’Église.
On le voit, pour le pape François, le renouvellement de l’Église ne se fera pas seulement par de nouvelles orientations pastorales, mais par un changement profond de ses structures et de la manière de la gouverner. Et dans cette perspective, le nœud de la réforme réside bien dans la fonction pontificale.
Il est rare de voir des personnes, une fois parvenues en position d’autorité, remettre en cause leur propre fonction et leur manière d’assurer leur autorité. Le pape François n’hésite pas à le faire.
Crise de confiance
L’Église, comme toutes les institutions, religieuses, mais aussi politiques, ou syndicales, doit faire face à une profonde crise de confiance, et le pape le sait bien. Il sait bien aussi que la conversion à laquelle il appelle les catholiques ne sera crédible que si le changement se fait aussi et avant tout au sommet. En appelant à une conception de l’autorité qui se mette au service des hommes, le pape montre une voie de réforme qui ne vaut pas seulement pour l’Église, mais aussi pour le monde. Un monde où, comme il l’a dit, « – tout en invoquant la participation, la solidarité et la transparence dans l’administration des affaires publiques – on laisse souvent le sort de populations entières dans les mains avides des petits groupes de puissants ».
Isabelle de Gaulmyn
le Dimanche 18 octobre 2015
http://religion-gaulmyn.blogs.la-croix.com